La sélection

La sélection

Le Texas hold'em no limit est un jeu de sélection
Les joueurs hésitants sont handicapés au poker

Le poker n'a jamais été un jeu où il fallait jouer vite. La plupart du temps, les joueurs disposent d'une bonne dizaine de secondes pour faire leur choix. Un « crédit temps » leur est même proposé dans les cas les plus épineux.

En revanche, le poker est un jeu où il faut savoir décider. Et quand un joueur a pris sa décision, il ne peut plus revenir en arrière. Quand un joueur prononce « Je relance », il ne peut en aucun cas dire ensuite « Excusez-moi, je voulais dire je suis ». Si on acceptait cela, ce serait la porte ouverte à des manipulations sans fin.
Le poker vous apprend à prendre des décisions tranchées

Aucun joueur hésitant ne peut gagner de tournoi. Le joueur qui hésite manque d'éléments suffisants pour prendre ses décisions, donc il ne possède pas toutes les subtilités du jeu. En conséquence, il a des carences qui vont forcément le conduire à commettre une erreur irréparable.

Une fois votre décision prise, vous devez avoir l'esprit tourné devant vous et non plus en arrière. Si vous jetez votre petite paire préflop et si constatez que le flop vous aurait donné brelan, inutile de regretter quoi que ce soit. Car si vous jouez systématiquement toutes les petites paires, elles vous coûteront tellement cher que, finalement, vous serez perdant à la longue.

Savoir prendre une décision, c'est savoir trancher et n'avoir aucun regret d'avoir tranché dans ce sens. Seuls les faibles ont des regrets quant à leurs actions. Seul un faible demande à faire une « chasse au lapin » (aller voir les cartes qui « seraient tombées » au flop ou après, alors qu'il a déjà quitté le coup).
A tout moment, vous aurez le choix entre 2 ou 3 décisions - il faudra choisir la bonne

Le nombre de décisions à prendre au Hold'em no limit n'est jamais très important. Imaginez que vous arrivez à un carrefour à deux ou trois routes et que vous devez trouver des indices qui vous indiquent celle à prendre pour continuer. C'est un peu la même chose dans un coup de poker.

Face à un adversaire qui s'est mis all-in, votre choix est binaire : payer ou passer. Idem au flop si le pot n'est pas ouvert : vous pouvez checker ou ouvrir. Mais là l'opération s'étoffe car vous ne savez pas encore de combien vous allez ouvrir.

Préflop, quand le coup n'est pas relancé, vous pouvez passer, suivre ou relancer. Là encore, situation étoffée car c'est vous et personne d'autre qui fixez le montant de la relance.

Cet élément de montant de l'ouverture ou de la relance est aussi ce qui fait la difficulté de jeu et son intérêt stratégique. Intimider, inciter, décourager l'adversaire seront les conséquences de montants différents.

En-dehors de ces questions de montants, qui sont primordiales, le nombre des décisions possibles reste faible puisqu'il est de 2 ou 3. La personne qui a du mal, dans la vie courante, à se décider pour des décisions de tout ordre, sera toujours perdante au poker.